Les courbes avenantes et les silhouettes arrondies gagnent le mobilier actuel, insufflant aux intérieurs une énergie nouvelle. Ces formes fluides qui inspirent les décorateurs, le créateur français Ligne Roset en maîtrise toutes ses subtilités. Découvrez les canapés et autres sièges mythiques d’un éditeur de meubles en avance sur son temps.
Dans les plus récentes foires de design, ces hauts lieux où l’on va pour dénicher les nouveautés en mobilier et accessoires, l’omniprésence des courbes n’a pas manqué d’attirer l’attention des décorateurs et chasseurs de tendances.
Résultat? Une douce géométrie se faufile dans nos maisons, en particulier au salon, où les formes incurvées des sièges, qu’ils soient canapés, sectionnels, fauteuils ou poufs, offrent des perspectives prometteuses à nos décors.
En effet, ces silhouettes arrondies ajoutent à la pièce une décontraction sophistiquée tout en souplesse, ainsi qu’une esthétique plus organique et fluide.
Elle peut même insuffler au salon une ambiance Art déco si le recouvrement choisi prend les teintes profondes de pierres précieuses, comme l’émeraude ou le rubis.
Baptisé BONNIE, ce fauteuil est une création designer Pierre Paulin datant de 1975. Ligne Roset le reédite depuis 2018 grâce à un rare exemplaire acquis sur le marché des collectionneurs.
Mais le renouveau qu’apportent ces canapés aux courbes prononcées sera d’autant plus rafraichissant et énergique s’il est doublé d’une autre tendance forte de l’année: les couleurs vives, telles le corail ou encore le jaune moutarde. Et si les teintes naturelles sont aussi de mise, les plus audacieux oseront-ils s’inspirer du style Memphis, et pencher pour les couleurs pop? Quoi qu’il en soit, les rondeurs favorisent la relaxation, les conversations intimes, et le confort, qui prend des proportions inégalées. Et en matière de bien-être, et de style curviligne, l’expertise du créateur Ligne Roset — une entreprise familiale habituée aux collaborations avec les designers et aux rééditions de canapés-cultes — est incontestable.
Inspirée de la citrouille, cette coquille protectrice et appelant au confort est PUMPKIN, une autre conception du français Pierre Paulin et éditée par Ligne Roset.
Les formes organiques de Ligne Roset
Récemment remis sur le marché par la marque, le « nouveau » fauteuil BONNIE incarne à lui seul les tendances actuelles en mobilier de salon. Pourtant, il s’agit d’un design datant de 1975 du designer Pierre Paulin!
Celui-ci se décline en canapé et en pouf, et est offert en différents recouvrements, allant du cuir au jersey. C’est d’ailleurs le cas pour la majorité des sièges de Ligne Roset, dont la fabuleuse collection RUCHÉ de la décoratrice française Inga Sempé, qu’on reconnait au capitonnage quadrillé du matelassage rappelant les courtepointes d’antan (le ruché est un terme en couture désignant un tissu froncé ou plissé).
Avec des formes inhabituelles et un mélange de matériaux, le lit RUCHÉ est parfait pour donner une touche texturée et classique au décor.
Il faut savoir que les garnitures et le matelassage sont au coeur de son savoir-faire, qui est en constant perfectionnement depuis les recherches sur les techniques de rembourrage menées par Michel Ducaroy (le designer à la direction du département design dans les années 1950-1970)
Quant à l’esthétique de Ligne Roset, elle se caractérise par une créativité étonnante et élégante qui met au défi le convenu, parfois avec des couleurs pop, parfois avec un minimalisme calme.
Pas étonnant que les canapés-cultes soient nombreux. Pour cause, la marque édite pas moins d’une centaine de nouveaux produits chaque année, toujours en collaboration avec les grands talents du design.
Éditeur de design contemporain
En effet, le dialogue constant avec les designers, qui perdure depuis des décennies — aujourd’hui, plus de 70 créateurs collaborent avec Ligne Roset —, a donné lieu à des productions originales, faciles à intégrer dans les décors. Bref, à de véritables icônes.
Lignes fluides, figures arrondies, formes favorisant la relaxation et les conversations intimes… le canapé PLOUM incarne à lui seul les tendances actuelles en mobilier de salon.
L’association avec Ronan et Erwan Bouroullec, deux figures importantes du design contemporain reconnues pour leur originalité incomparable, illustre à merveille la complicité permanente avec les artistes ainsi que cette mission de Ligne Roset à oser un design novateur pour tous.
Lancé en 2011, le canapé tout confort PLOUM, le premier des frères Bouroullec pour Ligne Roset, en mousse souple et en revêtement stretch, est devenu un indémodable.
Décliné en une collection au succès international, le siège invite à différentes postures avec sa silhouette volumineuse, y compris celle pour la sieste. Alors que la marque pose dans sa campagne publicitaire mettant en valeur PLOUM, elle se demande « Force de gravité ou attraction ? ». Ce sont certainement les deux.
Entre inhabituel et traditionnel
Peu de marques peuvent prétendre au titre de visionnaire. Ligne Roset l’est sans aucun un doute. L’histoire de l’entreprise familiale débute en 1860 avec la fabrication artisanale de cannes pour ombrelles et se poursuivra avec la fabrication de chaises. Dans les années 1950, la société française fera ses armes en confectionnant du mobilier commercial, misant déjà sur l’avant-garde et la collaboration avec les prodiges du design.
En effet, les premières réalisations sont signées par une figure emblématique du design français moderne: Jean Prouvé.
Comme pour l’architecte et designer industriel, concevoir, dessiner et produire, sans jamais copier, sera le modus opérandi. Si bien que, lorsque Ligne Roset fait son entrée officielle dans le mobilier domestique en 1973, elle marque l’histoire avec un design subversif, le TOGO.
Le canapé-culte a été pensé comme un énorme coussin pour s’y vautrer. Avec sa forme basse, modulable et son textile fripé, il donne la permission de s’y assoir comme on le souhaite et d’adapter le salon selon ses humeurs.
Avec le retour des styles des années 1970 en décoration, le siège-coussin TOGO est plus actuel que jamais.
Dire que son célèbre designer, Michel Ducaroy, s’est inspiré d’un tube de dentifrice replié sur lui-même pour imaginer cette innovation audacieuse, devenue icône du modernisme organique!